Histoire et typologie des pigeonniers (1/4)
Les pigeonniers en France |
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Colombes ou anciens pigeons bisets sauvages et colombiers sont présents très tôt dans l'histoire de l'homme. Il est admis que la première domestication remonte à l'Egypte des Pharaons, il y a 5000 ans, où le pigeon était utilisé à des fins alimentaires. Plus tard dans l'Antiquité, on retrouve des représentations de colombes sur des bas-reliefs ou des autels à sujet religieux. Dans le palais de Cnossos en Crète à l'époque minoenne un autel miniature de la déesse crétoise assimilée à Aphrodite porte des colonnes avec colombes. L'élevage du pigeon se développe tout au long de l'antiquité romaine où Pline l'Ancien et Varron donnent des indications précises sur l'élevage des pigeons et la construction des colombiers. Règles qui seront suivies jusqu'au XIXe siècle. L'élevage est fleurissant à Rome tout comme en Turquie dès l'époque byzantine. |
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En France, l'introduction des pigeons est certainement due aux légions romaines et se développera tout au long du Moyen Age avec une législation particulière. Selon les coutumes féodales il fallait être seigneur d'un fief et exploitant d'un domaine pour avoir le droit de colombier. Une tolérance fut accordée aux paysans à condition d'un élevage modeste pour la possession d'un volet au dessus d'une annexe (cave, cellier, poulailler, soue à cochon) accessible par une échelle intérieur ou extérieur avec quelques trous en façade. |
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Le nouveau code rural de 1791 et les textes législatifs du 17 juillet 1793 suppriment dans les faits les droits seigneuriaux et élargit le droit de posséder un pigeonnier. A partir de cette date on voit une réelle vogue de l'élevage des pigeons qui se démocratise si l'on peut dire. On voit une perte de volume, d'échelle, de qualité qui va limiter les vestiges à cause des destructions. Ce développement est certainement du au profit que pouvait en tirer les particuliers mais aussi à la satisfaction de pouvoir jouir d'un nouveau droit jusqu'alors réservé aux seigneurs. Pourtant des restrictions survinrent pour limiter les dégâts causés aux cultures. Rapidement, les déjections des pigeons - la colombine - ont été utilisées comme fumures pour les terres appauvries par la culture du blé et du chanvre. Riche en azote et en acide phosphorique c'est le meilleur engrais jusqu'au XIXe siècle. Il devait être dilué par la pluie pour éviter de brûler les cultures. Avant l'apparition des engrais chimiques sa valeur est telle qu'il peut figurer dans les contrats de mariage comme partie de la dot. Par ailleurs, la colombine sert aussi de protection aux grains conte les parasites. Une autre utilisation de la fiente de pigeon, moins répandue, est la production de salpêtre pour faire de la poudre à canon. |
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